MPS Systems aide ses clients à valoriser leurs machines
MPS Systems développe un nouveau business model et de nouveaux modes de services en misant sur les données et l'IoT pour extraire la valeur maximale des machines d'impression.
Le fabricant de machines MPS Systems conçoit et construit des presses d'impression destinées aux fabricants d'étiquettes et à l'industrie des emballages flexibles. La mission principale de MPS est de permettre aux opérateurs de machines de fournir la meilleure qualité et la meilleure productivité. Cela n'est possible que si les machines sont utilisées au maximum de leur potentiel. Mais comment faire en sorte que votre client tire la valeur maximale de sa précieuse machine ? La clé réside dans les données.
MPS : Les défis du marché exigent de nouveaux modes de services
Il y a quelques années, MPS a entamé son « voyage dans le monde des données ». L'entreprise a commencé à chercher de nouveaux modes de prestations de services qui lui permettraient d'apporter une plus grande valeur ajoutée aux clients, de développer des relations à long terme et ainsi de garantir la continuité de ses activités. Atze Bosma, CEO de MPS Systems, est le moteur de cette stratégie. Atze : « MPS opère sur un marché de taille réduite mais qui s'étend au niveau mondial, avec peu de concurrents.
En termes de prix et de qualité, nous sommes en quelque sorte la Rolls Royce ou la Porsche du marché. Mais depuis un certain temps déjà, nous constatons une pression sur les prix, en partie en raison des technologies des différents fabricants qui se rapprochent de plus en plus. Si nous voulons y échapper, nous devons trouver de nouveaux débouchés ou réfléchir à d'autres formes de prestations de services. Et c'est là que nous avons vu une énorme opportunité. »
MPS vise à aider les clients à atteindre un niveau de performance plus élevé
Atze : « Depuis un certain temps déjà, nous avions l'impression que nos clients n'utilisaient pas leurs machines de manière optimale et que leur processus manquait d'efficacité. À vrai dire, cela nous surprend. Après tout, nous vendons une machine coûteuse qui est faite pour fonctionner à des volumes importants, avec de nombreux changements. À défaut, le client ne retire pas les bénéfices, l'efficience et la qualité de la machine et de ce fait, ne met à profit sa valeur potentielle. C'est là que réside une opportunité par nous : en aidant nos clients à atteindre un degré supérieur de performance, nous pouvons nous démarquer de nos concurrents.
Nous pensons que nos clients en tireront également un bénéfice important. La position sur le marché de beaucoup de ces entreprises est encore relativement stable et confortable. Mais sur ces marchés aussi, des risques tels que la pression sur les prix et la consolidation se posent. S'ajoute à cela la demande croissante de produits durables, tels que les produits biodégradables, les encres et les plastiques dégradables. Vont-elles pouvoir répondre à cette demande ? Nous aimerions les accompagner dans l'accomplissement de cette mission. »
« Il est très agréable de travailler avec une partie qui communique également bien en interne. »
Faire œuvre de pionnier en matière de données
Afin de vérifier les soupçons en ce qui concerne l'utilisation inefficace de leurs machines, l'entreprise a décidé d'installer un équipement de mesure destiné à recueillir le plus d'informations possible sur l'utilisation des machines. Rob Nijland, ICT Manager et Software Engineering chez MSP Systems est responsable de l'ingénierie informatique et des contrôles. En d'autres termes, le département qui gère et développe le matériel et les logiciels autour des machines. Rob a été étroitement impliqué dans les développements en matière de données et de services depuis le début.
Rob : « Pour que nos clients puissent être plus efficaces et plus productifs, nous avions besoin d'en savoir plus sur leur façon d'utiliser nos machines. Nous avons commencé de manière très pragmatique, en équipant notre machine d'un dispositif permettant de recueillir toutes sortes de données liées à l'utilisation. Comme par exemple, des informations sur la façon dont les opérateurs commandent la machine, le nombre de fois que le capot est ouvert, la fréquence de changement de bobine etc.
De cette manière, nous avons pu collecter un grand nombre de données basées sur des événements qui nous ont ensuite permis de faire nos propres analyses. Nous avons mis en place un environnement de développement et commencé à faire des analyses et les premières visualisations. » Depuis le 1er janvier 2020, chaque machine est équipée d'un ordinateur Microsoft IoT Edge, ce qui permet à MPS de développer sa base de données contenant des informations utiles de manière substantielle.
Atze : « Le soupçon que chaque opérateur commande la machine de manière différente a effectivement été confirmé par les données recueillies. Le réglage de la machine varie selon l'opérateur, car chaque opérateur le fait différemment. Cela a un impact important sur la production, les déchets éventuels, le temps de production, etc. »
MPS franchit une nouvelle étape dans les applications IoT
Atze : « Nous avons découvert qu'il y a encore très peu d'entreprises qui pensent et opèrent de cette façon. C'est pourquoi nous avons dû nous lancer nous-mêmes et partir à la recherche d'une expertise pour vérifier nos hypothèses. Nous nous attendions à ce que certaines entreprises soient déjà bien plus avancées dans cette démarche. Mais ce n'était pas le cas !
Nous constatons que la technologie IoT est encore très axée sur « des volumes élevés et une faible intelligence » et notamment sur la détection d'anomalies dans un processus numérique. Cela fera très bien l'affaire si votre objectif est d'optimiser l'entretien des machines et prévenir les pannes. Ce que nous faisons aujourd'hui est donc encore relativement nouveau dans le monde de l'IoT; cette nouveauté réside principalement dans la composante humaine. Celle-ci nous apporte une grande logique dans les modèles, pensez à la structure hypothétique : « Si.. ». Lors des discussions avec les clients, nous essayons de tester ces modèles en nous basant sur une expertise issue de la pratique. Mais cela est beaucoup plus difficile que de faire un rapport basé sur de simples mesures et alertes. »
Rob : « Dans notre centre de données, l'accent est mis sur l'interprétation. Nous pensons déjà plus en direction du Machine Learning pour chercher la logique. Nous sommes à la recherche de modèles, mais nous avons affaire à tellement de variables que c'est un processus très complexe. »
« Ce que nous avons particulièrement apprécié dans cette coopération, c'est que HSO englobe plusieurs disciplines et couvre ainsi une vaste palette de compétences, y compris en termes de technologie. »
- Rob Nijland, ICT Manager et Software Engineering chez MSP Systems
Collaboration avec HSO pour une architecture de données stable et un flux de données continu
Rob : « Nous avions déjà bien avancé, mais nous nous sommes heurtés à un certain nombre de goulets d'étranglement en ce qui concerne la structure des données. Cela nous a amené à faire appel à HSO. Nous avons commencé par faire le point : qu'avons-nous aujourd'hui, où voulons-nous aller et que devons-nous faire pour combler nos lacunes ? Nous avons ensuite créé une nouvelle architecture cloud à l'aide de Microsoft Azure. Chaque machine est désormais équipée d'un dispositif Azure. Il en résulte un flux de données continu, l'ensemble du flux fonctionne, sur la base d'une architecture stable. »
« Ce que nous avons particulièrement apprécié dans cette coopération, c'est que HSO englobe plusieurs disciplines et couvre ainsi une vaste palette de compétences, y compris en termes de technologie. » D'abord, un expert en accessibilité des données est venu nous accompagner, puis un autre consultant qui connaissait parfaitement Databricks, notre outil d'analyse. Et en ce moment, nous travaillons sur un portail pendant que d'autres consultants spécialisés travaillent sur les power apps. Nous apprécions particulièrement le fait que les lignes de communication sont courtes, malgré la structure importante de HSO. Cela permet d'être réactif et d'obtenir des résultats rapides. Ce large champ d'action et cette expertise dans différentes disciplines sont incontestablement un atout important. « Il est très agréable de travailler avec une seule partie qui communique également bien en interne. »
Atze : « Dès le début du projet, nous avons tout suite apprécié l'engagement de l'équipe. En peu de temps, d'importants résultats ont été atteints. Chez MPS, nous pensons qu'il est également important de regarder au-delà des limites du Stack Microsoft. Si une autre technologie fonctionne mieux pour nos applications, nous restons également ouverts à cette possibilité. »
Regard vers l'avenir
Quelles sont les perspectives d'avenir (proche) de MPS ? Et qu'est-ce que l'entreprise pense pouvoir offrir à ses clients demain ? Atze : « Notre objectif est d'offrir une visibilité qui va au-delà de seule la partie production, et ce le plus rapidement possible. Il semble logique de mettre en avant les données relatives à la vitesse des lignes de production, au temps de production et aux mesures. Nous sommes devenus experts en la matière.
Mais nous voulons offrir plus que seules des informations détaillées sur la productivité et évoluer vers une approche globale. Ici, on peut penser à une interactivité avec le système ERP, à la gestion de la consommation énergétique de la ligne de production ou encore à la gestion de la production en termes de qualité plutôt que de quantité. Mais cela peut être aussi l'amélioration de la planification, une approche plus personnelle de l'opérateur ainsi que son coaching afin de l'aider à mieux faire son travail. »
MPS : voici comment dépasser la phase d'idéation et du POC
De nombreuses entreprises à la recherche d'un nouveau business model et de nouvelles formes de prestation de services rencontrent des difficultés avec ce basculement. Comment dépasser la phase d'idéation ? Atze : « Dès le début, nous savions très bien ce que nous voulions et c'est crucial. Il s'agit de bien appréhender le marché cible et d'avoir une idée très claire de ses objectifs. C'est essentiel pour pouvoir aller de l'avant, même lorsque les choses se compliquent. »
Rob : « On peut essayer de peaufiner le business case à l'infini, mais à un moment donné, il faut aussi oser franchir le pas. Il ne faut pas non plus vouloir fermer hermétiquement son business case. Après tout, on ne sait pas forcément à l'avance où les choses nous mèneront. Cependant, la direction qu'on veut suivre doit être claire afin de pouvoir embarquer son entreprise avec soi. »
Atze : « Nous avons déjà pas mal investi dans des projets liés aux données. Mais nos actionnaires, comme nous, n'ont aucun doute sur le fait que l'avenir réside dans les données. Cependant, il est important d'embarquer également le reste de l'organisation dans ce changement de culture. Car en effet, le développement, la commercialisation et la vente de données n'ont pas grand-chose à voir avec la construction et la vente de machines. Afin d'inculquer un état d'esprit axé sur les données à nos cent collaborateurs, nous les faisons passer par une sorte de « station de lavage ». La curiosité est devenue une valeur fondamentale dans notre entreprise. Après tout, ce n'est que lorsqu'on est curieux qu'on part à la recherche d'informations, et les données deviennent ensuite votre moteur. »